La sansevière ou sansevieria a longtemps orné de ses longues feuilles charnues les halls d’immeubles des années 70s. Entourée de cailloux blancs et placée dans des bacs Riviera en plastique à réserve d’eau (je m’en souviens comme si c’était hier tellement l’ensemble était moche) la sansevieria trifasciata jaune et verte était franchement pitoyable —et surnommée langue de belle-mère et même plante serpent, c’est dire.
- FVF Apartment by Vitra // AD – Photo PHILIPP LANGENHEIM
On redécouvre aujourd’hui ses nombreuses qualités. Premièrement, cette succulente originaire d’Afrique est étonnement increvable à condition de ne pas la noyer sous des déluges d’eau, ce qui signifie qu’on peut l’oublier tranquillement pendant plusieurs semaines, jours, hop, un bon point ! Elle est ensuite du plus bel effet graphique avec ses grandes feuilles qui peuvent atteindre 90 cm. Troisièmement, elle fait partie de ces plantes dépolluantes absolument nécessaire à notre mode de vie occidental dévoyé —il semblerait qu’elle produise même de l’oxygène pendant la nuit (les autres plantes rejettent la nuit une très faible quantité de dioxyde de carbone, elles ne vont pas vous tuer non plus). Euh, en revanche, les feuilles sont toxiques, bon, n’en donnez à personne. Enfin, elle est susceptible de faire des fleurs de toute beauté —bon, là j’attends encore, je crois d’ailleurs qu’il faut attendre 10 ans…
- Sansevieria Anakan daun S. Cordova // Rumah Sansevieria Bengkulu
Si je ne suis toujours pas fan du modèle (espèce, je sais) jaune et vert de Sansevieria trifasciata —non, décidément il y a des choses qui ne passent plus—, je dois dire que les autres Sansevieria font plutôt bonne figure. Mes chouchous : les Sansevieria cylindrica !
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