Laurent Durupt est pianiste, artiste et compositeur, diplômé du CNSM Conservatoire National Superieur de Paris et ancien pensionnaire de la Villa Médicis. Dans le cadre de la FIAC hors les murs, il s’est installé gare de l’Est à Paris et nous propose Minimal music for maximal space, une installation sonore et visuelle qui s’appuie sur le Laurent Duruptrapport son et architecture.

Le principe en est ludique : deux enceintes sont installées de part et d’autre de la nef centrale de la gare longue de 200 mètres et envoient une impulsion sonore de façon régulière. Au milieu du hall, on perçoit les deux sons exactement en même temps, mais compte tenu de la vitesse du son (340 m par seconde), un léger décalage se produit si l’on se déplace latéralement vers l’une ou l’autre des enceintes.

L’idée était d’être le plus neutre possible, d’intervenir de façon minimale dans cette immense nef, explique Laurent. Il fallait se plier aux contraintes techniques de la gare, ne pas couvrir les annonces et les informations voyageurs tout en surprenant le spectateur. Le son est ici lié au déplacement ce qui trouble notre perception. Le cerveau, ce super analyste, a du mal à cadrer cette impulsion sonore mouvante avec quelque chose de connu.

Deux flashs lumineux partent également en même temps que les sons au-dessus de chaque enceinte. Le cerveau est alors perturbé par la non simultanéité du son et de la lumière qui est, elle, instantanée. Une expérience curieuse et troublante enrichie des prestations des interprètes de l’Ensemble Links, une pianiste et deux percussionnistes qui interviennent dans l’installation. Un moment de rythme et de poésie.

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