Exposition « Jean Tinguely – 60’s » à la galerie Vallois

A l’occasion du 25e anniversaire du décès de Jean Tinguely, la galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois expose 15 sculptures et reliefs de l’artiste.

L’exposition présente de rares machines motorisées et reliefs animés —certains provenant de collections privées, à découvrir en famille pour les surprises, les sons et cette liberté sur laquelle s’appuyer !

Les sculptures s’animent d’un simple geste sous les boutons-poussoirs d’origine. Le plaisir est immense. De petits singes virevoltent dans un ensemble de roues dentelées et de pistons. Celui-ci bat frénétiquement des mains, celui-là semble sorti d’un catalogue virtuel de jouets, pantin désarticulé dans un tintamarre métallique qui ne doit rien au hasard mais à la magie du sculpteur, génial ensemblier, producteur d’une orchestration vivante entre néon et fonte, entre lumière et terre et auteur de ces « Balubas » ou de ces exceptionnelles « Radios-Skulptur ». Un artiste libre ! Les machines datent de la 7e décennie du siècle dernier, une décennie riche pour Jean Tinguely, sculpteur visionnaire ayant saisi l’esprit du temps, bricolant des oeuvres puis les détruisant sous l’oeil des caméras des médias américains dans une performance totale.

 

Non content d’avoir exploré toutes les possibilités de l’objet trouvé, il a inventé ce que pouvait être l’œuvre sonore et s’est aventuré avant tout le monde dans les infinies possibilités de l’installation interactive : performance seule ou collective, improvisée ou planifiée, en construction ou en implosion, exposition labyrinthe ou spectacle, Tinguely ne cesse encore aujourd’hui de nous étonner.

[Extraits de l’essai « Les machines inutiles et sonores de Jean Tinguely, hier et aujourd’hui » de Camille Morineau pour le catalogue de l’exposition « Jean Tinguely, ‘60s », Galerie GP & N Vallois, septembre – octobre 2016 (publié chez Hazan).]