- La princesse sur un pois. Un conte de Hans Christian Andersen, tiré des Contes d’Andersen.
Traduction par David Soldi. Librairie Hachette et Cie, (p. 77-79).
CC BY-SA 3.0
La princesse sur un pois (ou Princesse au petit pois) constitue le premier conte d’une collection de mini-livres à imprimer et fabriquer vous-même. Vous trouverez ci-dessous le PDF à plier en 8 pages pour obtenir un petit livre que vous pourrez ensuite colorier.
Mode d’emploi
- Télécharger et imprimer le PDF sur une feuille A4 à 100% sans marge.
- Inciser la feuille au cutter sur la ligne noire centrale du PDF.
- Coloriez l’illustration, la couverture et/ou les pages intérieures (il est plus facile de le faire à plat, à cette étape).
- Plier ensuite la feuille en deux, dans les deux sens.
- Marquez les 4 colonnes — à ce stade, vous devez voir les 8 pages du livre.
- Suivre le tutoriel animé de Lecriveron pour mettre en place le volume de manière à avoir le titre en couverture et l’illustration au dos, en 4e de couverture.
La princesse sur un pois
Il y avait une fois un prince qui voulait épouser une princesse, mais une princesse véritable. Il fit donc le tour du monde pour en trouver une, et, à la vérité, les princesses ne manquaient pas ; mais il ne pouvait jamais s’assurer si c’étaient de véritables princesses ; toujours quelque chose en elles lui paraissait suspect. En conséquence, il revint bien affligé de n’avoir pas trouvé ce qu’il désirait.
Un soir, il faisait un temps horrible, les éclairs se croisaient, le tonnerre grondait, la pluie tombait à torrent ; c’était épouvantable ! Quelqu’un frappa à la porte du château, et le vieux roi s’empressa d’ouvrir.
C’était une princesse. Mais grand Dieu ! comme la pluie et l’orage l’avaient arrangée ! L’eau ruisselait de ses cheveux et de ses vêtements, entrait par le nez dans ses souliers, et sortait par le talon. Néanmoins, elle se donna pour une véritable princesse.
« C’est ce que nous saurons bientôt ! » pensa la vieille reine. Puis, sans rien dire, elle entra dans la chambre à coucher, ôta toute la literie, et mit un pois au fond du lit. Ensuite elle prit vingt matelas, qu’elle étendit sur le pois, et encore vingt édredons qu’elle entassa par-dessus les matelas.
C’était la couche destinée à la princesse ; le lendemain matin, on lui demanda comment elle avait passé la nuit.
« Bien mal ! répondit-elle ; à peine si j’ai fermé les yeux de toute la nuit ! Dieu sait ce qu’il y avait dans le lit ; c’était quelque chose de dur qui m’a rendu la peau toute violette. Quel supplice ! »
À cette réponse, on reconnut que c’était une véritable princesse, puisqu’elle avait senti un pois à travers vingt matelas et vingt édredons. Quelle femme, sinon une princesse, pouvait avoir la peau aussi délicate ?
Le prince, bien convaincu que c’était une véritable princesse, la prit pour femme, et le pois fut placé dans le musée, où il doit se trouver encore, à moins qu’un amateur ne l’ait enlevé.
Voilà une histoire aussi véritable que la princesse !