Le bleu de Delft désigne la poterie, célèbre dans le monde entier, que l’on produit à Delft, une ville des Pays-Bas dans laquelle s’établirent au XVIIe siècle de nombreuses faïenceries.
Un bleu intimement lié à la Hollande
De 1600 à 1800, [cette poterie bleue] était prisée des riches familles, qui aimaient à la collectionner dans un esprit de rivalité. Même si les potiers préféraient qualifier leur production de « porcelaine », il s’agissait en fait d’une céramique de qualité inférieure. Le bleu de Delft n’incorporait pas de kaolin, contrairement à la véritable porcelaine, mais était en argile émaillé. Cela ne l’empêcha pas de connaître un succès sans pareil et, à son apogée, d’être produite dans 33 manufactures. ¹
Les manufactures de Delft
Les faïences de Delft acquirent leur notoriété grâce à la finesse des pièces, à la qualité de leur émaillage, et à la finesse de leurs décors peints. L’émail stannifère blanc utilisé permit aux faïenciers hollandais d’approcher l’aspect de la porcelaine chinoise, largement diffusée dans le pays grâce à la Compagnie néerlandaise des Indes orientales.²
Royal Delft
L’unique faïencerie de Delft encore en activité aujourd’hui est Royal Delft. Créée en 1653, la fabrique est réputée pour la maîtrise technique de ses ouvriers et artisans.
Deux techniques sont actuellement utilisées pour le bleu des pièces de faïence :
- Le bleu original de la collection The Original Blue est peint à la main.
- Certaines pièces, en revanche, sont sérigraphiées. Les collections Blueware et Peacock Symphony en sont l’illustration. La technique est inspirée de celle des transferts, développée en Angleterre au XVIIIe siècle, qui nécessitait une première application de l’image d’une plaque de cuivre vers du papier de soie, puis du papier de soie sur la céramique, avant qu’elle ne soit cuite à basse température.
Inspiration