Découvertes scientifiques et innovations techniques croissent tout au long du XIXe siècle dans de nombreux domaines : physique, chimie, mécanique, énergie, transports, santé… La révolution technologique touche également le monde de l’art. Les procédés photographiques et le cinéma naissent.

L’imprimerie bénéficie d’améliorations importantes. De nouveaux procédés, la chromolithographie en quadrichromie (du nom du mélange des couleurs cyan, magenta, jaune et noir –toujours utilisé), la lithographie (qui joue sur la répulsion entre l’eau et les matières grasses), la phototypie, connue aussi sous le nom de collotypie, permettent l‘impression et la reproduction facile et économique d’un texte ou d’une image.

La collotypie est élaborée en 1855 par Louis-Alphonse Poitevin puis amélioré vers 1879 par Joseph Albert.

  • Le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL) précise que « Poitevin donna à son procédé le nom de photocollographie ; ses travaux furent continués en France par Maréchal, qui l’appela phototypie, et en Allemagne par Joseph Albert, qui l’appela albertypie » ¹.

Ce procédé est à l’origine de l’héliogravure de Karl Lkietsk.

La technique

  • Selon la définition du CNRTL, la collotypie a pour origine le brevet de Poitevin de 1855, relatif à l’utilisation de colloïdes bichromatés comme couches sensibles à la lumière. On reporte le cliché négatif sur une plaque de verre recouverte d’une couche de gélatine bichromatée¹. Le collotype est monochrome. Il sera éventuellement colorisé à la main à l’aquarelle.

 

Les œuvres d’Ogawa Kazumasa

Ogawa Kazumasa (1860-1929) est un photographe, imprimeur et éditeur japonais.Il est considéré comme un pionnier dans le domaine de la photographie et de l’impression photomécanique.

  • Après avoir ouvert son propre studio de photographie et travaillé comme interprète anglais pour le département de police de Yokohama, Ogawa Kazumasa décide de se rendre aux États-Unis pour apprendre directement les techniques de photographie de l’époque. N’ayant que peu d’argent, il réussit à se faire engager comme marin sur l’USS Swatara et, six mois plus tard, atterrit à Washington. Au cours des deux années suivantes, à Boston et à Philadelphie, Ogawa étudie les techniques d’impression, notamment le processus complexe de phototypie avec lequel il se démarque à son retour au Japon ².
Lotus Flowers, Kazumasa Ogawa (attributed to), c. 1887 – in or before 1897 collotype, h 271mm × w 226mm

 

Il ouvre en 1889 la première imprimerie de phototypie du Japon, K. Ogawa printing factory, et reproduit des photographies de paysages, de scènes de rue, de costumes traditionnels et de botanique. Les images de fleurs présentées ci-dessous et tirées du livre Some Japanese Flowers ont été imprimées en 1896 par le procédé de la collotypie puis ont été peintes à la main, ce qui leur confère ce rendu délicat.

Les images proviennent des fonds Getty et Rijksmuseum.

 

Image from rawpixel.com / Rijksmuseum (Source) PD CC0
Image from rawpixel.com / The Getty (Source) PD CC0
Image from rawpixel.com / The Getty (Source) PD CC0
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Image from rawpixel.com / Rijksmuseum (Source) PD CC0

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